Je n’ai jamais été une grande militante. Mais aujourd’hui, j’ai envie de m’engager. Laissez-moi vous expliquer pourquoi.
Un jour, un rédacteur en chef que je connais depuis longtemps m’appelle et me dit : « J’ai besoin d’un dossier pour un doc sur le handicap. T’as carte blanche. »
Moi, je me dis : génial ! Écrire sur un sujet qui m’intéresse, avec une liberté totale ? Le rêve.
Le lendemain, la directrice de production m’appelle pour parler tarif. Je suis en pleine rue, entre deux klaxons et un mec qui joue du djembé. Pas le moment idéal pour négocier. Et là, elle m’annonce : « Tu vas être payée 2000 euros en application de l’accord entre le syndicat des producteurs et la GARRD au Fipadoc. » Je suis restée sans voix.Je n’ai jamais touché plus de 500 euros pour écrire un dossier de 30 pages !
C’est à ce moment précis que j’ai rencontré, symboliquement, Mme la GARRD. Je dis Madame, car à mes yeux, elle incarne une figure maternelle : protectrice, bienveillante, mais ferme quand il le faut.
Quelques mois plus tard, je développe un programme destiné à une diffusion longue durée. Soucieuse d’éviter les écueils du flou contractuel, je fais appel à un avocat spécialisé. Résultat : une facture salée, et des annotations juridiques totalement indigestes. Incapable de les interpréter, je n’ai rien négocié…
Un an passe. Je vends un documentaire. On me propose un forfait qui me semble bas par rapport à la durée exigée. Cette fois-ci, je contacte la GARRD. On me parle d’une grille tarifaire indicative, alimentée par d’autres réalisateurs. Chaque projet a ses spécificités, bien sûr, mais cette base me permet enfin de formuler une demande raisonnable et argumentée. C’est également à ce moment que j’échange avec Sophie Duwe, qui m’apporte des retours clairs, pertinents et immédiatement exploitables concernant mes contrats. L’échange a été rapide, professionnel, sans détour. Un vrai soulagement.
Voilà, vous connaissez maintenant un petit bout de mon histoire avec la GARRD, une histoire de soutien, d’apprentissage et de reprise de confiance.
Je n’ai jamais manifesté, sauf une fois au lycée, pour sécher les cours (avec une certaine efficacité d’ailleurs). Mais aujourd’hui, j’ai sincèrement envie de m’impliquer pour rendre à la GARRD ce qu’elle m’a apporté.
Je souhaite rejoindre le Conseil d’administration pour défendre nos droits, améliorer nos conditions de travail, et transmettre aux générations futures les clés pour exercer notre fabuleux métier avec passion et dans des conditions plus justes.