Sophie De Malglaive

Sophie De Malglaive

Je suis réalisatrice depuis plus d’une vingtaine d’années, principalement de reportages mais aussi de quelques documentaires dans les domaines de la science, de la société et de la culture.

J’ai souvent pensé que paradoxalement, si je me sentais « faite » pour ce métier passionnant, et enrichissant, lui en revanche ne l’était pas toujours pour moi ! Le stress, les doutes, la responsabilité de porter un film, l’équilibre à trouver entre le temps non rémunéré dédié à la recherche de sujets, et la quête de travail pour se nourrir, etc… rendent cette profession très déstabilisante avec un sentiment permanent de vulnérabilité, vécu bien souvent dans la solitude. Bien sûr, on apprend à assumer ça, à serrer les dents : toutes les professions ont leur part d’ombre et les satisfactions de la pratique du métier, en retour, sont tellement gratifiantes !  Mais ce qui est choquant, c’est quand sur cette « vulnérabilité », viennent peser, lourd parfois, des relations douloureuses avec les producteurs et des rémunérations aléatoires et insuffisantes au regard du travail effectué.  La « télé » donne des leçons de morale à la France entière mais est elle-même, loin d’être exemplaire.  (Cf l’enquête de la GARRD sur la souffrance au travail).  Exercer un métier « passion » ne nous donnerait donc pas le droit de demander mieux ?  Drôle d’idée !  

Il me semble justement que la GARRD, démontre, depuis sa création, qu’il n’y a pas de fatalité. L’action collective a déjà porté ses fruits et même au-delà des espérances avec les négociations en cours sur l’EMR et le salaire mi nimum. 

C’est justement pour sortir d’un « chacun pour soi » qui peut convenir à certains plus « armés » que d’autres, mais pas au plus grand nombre à mon avis, que je souhaite m’engager auprès de la GARRD. Résidant loin de Paris, à Nice, je ressens doublement cet isolement.  Aussi, c’est avec joie que je vous propose de me joindre à vous pour, entre autres et avec d’autres, faire connaitre et faire « briller » la GARRD dans la région du sud-est. J’imagine par exemple, recruter de nouveaux adhérents, rassembler les réalisateurs/journalistes autour de rencontres, type « apéros cathartiques » ou telle celle de février dernier à Marseille, nouer des contacts avec les producteurs et diffuseurs locaux, faire connaitre la GARRD auprès des organismes régionaux susceptibles d’apporter leur soutien à nos films et auprès des instituts de formation et écoles de journalisme de la région. Tout cela en soutenant et participant également aux initiatives nationales.

Les candidat⋅es